vendredi 23 décembre 2016

Lèvre érogène et protectrice d'érogénéité, le prépuce est un organe sexuel ; son ablation est une mutilation


Lèvre érogène et protectrice d'érogénéité, le prépuce est un organe sexuel ;
son ablation est une mutilation



Michel Hervé Bertaux-Navoiseau (Sigismond)
chercheur indépendant en psychanalyse
seul auteur
pas de conflit d'intérêt

Les correspondances peuvent être adressées à l'auteur, 89 rue d'Hauteville, 75010 Paris (France)
tél : 331 45 23 13 67

RESUME

La déontologie interdit, sauf très rares exceptions, la mutilation à titre préventif et la mutilation "sans un motif médical très sérieux" (Article 41 du code de déontologie).

2/ Méthodes
L'application au prépuce du concept de lèvre en fait un organe à part entière. L'article rappelle ensuite l'essentiel de la littérature médicale qui met en exergue les fonctions sexuelles et la fonction protectrice du prépuce.

3/ Résultats
Le prépuce est un organe à part entière : l'organe spécifique de l'autosexualité, un accessoire de l'hétérosexualité et la lèvre protectrice du gland.

4/ Conclusion
Premièrement, la mise en lumière du fait que le prépuce est une lèvre met l'accent sur sa fonction d'organe indispensable à la protection du gland. Deuxièmement, le bilan de la littérature médicale rappelle que le prépuce comporte une érogénéité qui en fait non seulement l'organe spécifique de l'autosexualité mais encore un accessoire utile de l'hétérosexualité. Troisièmement, le concept d'autosexualité remplace par un terme neutre un concept insidieusement culpabilisateur et désobligeant. Prenant la défense d'un organe souvent négligé, cet article apporte à la médecine deux concepts essentiels.

Mots-clés : anatomie, organe, lèvre, prépuce, fonction sexuelle, autosexualité, circoncision, mutilation


Le prépuce, une lèvre

"L’utilité du prépuce pour cet organe est évidente." Maïmonide

            "Foreskin", la traduction anglaise de "prépuce", est un abus de langage ; le fourreau du gland n'est pas une "peau" mais une chair à double face incluant un muscle périphérique, le dartos. Or une chair recouverte de peau à l'extérieur et de muqueuse à l'intérieur est une lèvre. Les lèvres sont les organes frontières des ouvertures du corps (à l'exception des oreilles). La face externe protège l'intérieur du frottement et de la dessiccation qui transformeraient la muqueuse en peau. Toutes sont amplement fournies en terminaisons nerveuses extéroceptives de toucher fin[1], [2], [3] et comportent des glandes humidificatrices. Mises à part celles du visage, elles sont contournées, ridées, inesthétiques et malodorantes. Elles comprennent les paupières, les narines, les lèvres de la bouche, celles, externes et internes, de la vulve, le capuchon du clitoris, le prépuce et l'anus (le tube digestif est le seul organe possédant une lèvre à chaque bout). Les trois dernières et les narines sont circulaires. Sauf les narines qui, humidifiées en permanence par la respiration, n'ont pas besoin d'être closes, toutes peuvent s'ouvrir et se refermer. La bouche et l'anus incluent un sphincter et le rétrécissement terminal de l'anneau du prépuce opère une fonction un peu similaire. La plupart sont des organes du toucher érotique (avec cette réserve que l'anus interne ne contient pas de terminaisons nerveuses érogènes).

            Cette extension du concept de lèvre au prépuce en fait un organe à part entière. De plus, comme le clitoris, il possède une innervation érogène particulièrement dense[4], [5], [6], en synergie avec son innervation de toucher fin. Cette sensibilité est particulièrement notable à son extrémité (l'anneau), dont l'existence et la fonction érotique ont été mises en lumière par Taylor[7] et Fleiss[8]. Enfin, le mécanisme d'enroulement et de déroulement du prépuce[9] est unique dans la nature. Il permet un nettoyage facile et une stimulation efficace et réciproque de lui-même et du gland[10], [11]. Comme celle du clitoris, l'excision du prépuce n'empêche pas la reproduction. Les deux organes ne sont pas des organes génitaux mais des organes de pur plaisir. Mais contrairement à une rumeur répandue par les féministes, l’excision du gland est pire que celle du clitoris parce qu'elle interdit la reproduction ; quoique n'interdisant pas nécessairement l'orgasme, elle empêche  l'émission du sperme[12].


Symétries et dissymétries

            Avec le clitoris, le prépuce est l'organe spécifique du plaisir personnel (l'expression vient de la jeunesse chinoise qui rejette le terme 自慰 (masturbation), composé des idéogrammes "main" et "débauche". Les racines latines de masturbation ("manus" et "stupratio"), ont la même signification puritaine. Dans la manusexualité, le prépuce procure un plaisir complémentaire, certes, mais différent de celui du gland. Manié avec délicatesse, l'organe féminin (c'est précisément la raison pour laquelle les Dogons en font l'ablation) de l'homme apporte des joies appréciables, aussi exquises qu'infinies puisque sa présence favorise (ou même permet) les petits orgasmes en série[13] (contractions orgasmiques isolées, répétitives, s'opposant à l'éjaculation, comparables aux orgasmes clitoridiens). Les adversaires du prépuce nous traiteront d'histrions. Laissons dire ces esprits puritains ; la fonction érotique du clitoris et du prépuce est telle que la psychanalyste Elisabeth Roudinesco affirme :

"… la masturbation…,… autorise un plaisir illimité,… "[14]

            Le prépuce serait-il érectile que sa fonction érotique, assurée par un nombre de terminaisons nerveuses (environ 12.0000) supérieur à celui du clitoris (8.000), serait absolument symétrique de celle du clitoris. Tous deux sont les organes de la jouissance indéfiniment renouvelable des préludes. Organes du pur plaisir : ils présentent la même "symétrie" que le vagin et le pénis. Le clitoris est l'organe pénien spécifique du plaisir personnel de la femme, le prépuce est l'organe vaginal spécifique de celui de l'homme. Si l'organe phallique de la femme est un mini-pénis, le rôle du prépuce dans l'autosexualité ressemble à celui d'un mini-vagin. Aussi, la manusexualité masculine présente une certaine ressemblance avec le coït. Puisque le clitoris est extérieur au vagin, ce n'est pas le cas de la manusexualité féminine. En conséquence, comme celle du membre viril de la femme, l'excision de l'organe féminin de l'homme est une mutilation, certes beaucoup moins grave. Cependant, si le clitoris est inutile au plaisir masculin, nous allons voir qu'en dépit des rumeurs, le prépuce profite aux dames.


Les inconvénients sexuels de la circoncision

Les inconvénients pour les hommes

"Que la circoncision affaiblit la concupiscence et diminue quelquefois la volupté, c'est une "chose dont on ne peut douter."[15]

            Les inconvénients sexuels pour les hommes sont la principale conséquence à long terme de la circoncision.  Cette dernière étant opérée sur les enfants, ils sont ignorés. La grande conséquence de la circoncision est une double perte de sensibilité :
- perte des petits orgasmes en série[16]. Puisqu'une majorité des hommes qui en jouissent estiment qu'ils sont une partie importante de leur vie sexuelle, c'est une perte majeure,
- perte de la sensibilité du prépuce lui-même[17], [18], [19], [20], [21], [22], [23],
- désensibilisation du gland[24], [25], [26], [27]. Elle est le plus facilement observable dans les groupes homosexuels ; dès qu'un circoncis entre dans un groupe d'intacts, son handicap saute aux yeux.

            Cette perte de sensibilité a de multiples conséquences :
- autosexualité laborieuse[28], [29], [30] (parfois douloureuse). Il est bien connu que le plaisir personnel du circoncis demande une lubrification artificielle. Incapable de recourir aux préservatifs, Freud, qui la considérait comme névrotisante[31], choisit l'abstinence comme méthode contraceptive[32].
- impuissance progressive[33], [34] [35], [36]. Ne se révélant qu'à très long terme, elle est insidieuse. Les cas en sont beaucoup plus fréquents chez les circoncis ; ils sont nombreux aux États-Unis : 52% des 1 290 sujets pris au hasard d'une étude, âgés de 40 à 70 ans[37] contre 32% en France[38]. Selon l'étude de Dave, les circoncis sont 4,5 fois plus fréquemment consommateurs de drogues contre les disfonctionnements érectiles. Le succès du Viagra aux États-Unis circoncis (46% de la consommation mondiale pour 5% de la population), son échec relatif en Europe, n'ont pas d'autre explication. Nous pouvons prédire qu'il se vendra bien auprès des Africains et des musulmans aisés.
- difficultés dans l'érection et l'orgasme. D'abord signalées par Hammond[39], elles ont été mises en lumière par les enquêtes de Fink[40], Shen[41], Bollinger[42], Frisch[43], Bronselaer[44] et Dias[45]. Bollinger, sur un échantillon limité, a trouvé que les circoncis ont 4.5 fois plus de chances de souffrir de dysfonctionnement érectile que les intacts. Mais l'enquête de Frisch est décisive puisque menée sur 5.550 sujets, dont 2.345 circoncis, et leurs épouses. Normalement rares (4% de la population), ces difficultés sont presque trois fois plus fréquentes chez les circoncis (11%). Les USA à la fois riches et circoncis sont les premiers consommateurs mondiaux de Viagra et Bollinger affirme qu'aux USA, les circoncis sont 4,5 fois plus susceptibles d'utiliser des drogues contre le disfonctionnement sexuel que les intacts. Par contre, la rumeur concernant l'éjaculation précoce des intacts est un mythe ; plusieurs enquêtes[46], [47], [48] n'ont pas relevé de différence entre circoncis et intacts. Une enquête chinoise[49] affirme au contraire que les circoncis en sont cinq fois plus affectés.
- réticence à l'usage du préservatif[50], [51], [52], [53], [54], [55], [56]. Cette dernière semble expliquer la forte prévalence du SIDA en Afrique et aux USA, très supérieure à celle de l'Europe intacte(*). De même, sa fréquence est très faible au Japon, intact mais premier consommateur mondial de préservatifs. Le professeur Rozenbaum, président de l'Office national du SIDA, a déclaré[57] : "… le préservatif est le seul moyen efficace de prévention individuelle, que les hommes soient circoncis ou non."
- pratiques sexuelles risquées. Elles sont plus fréquentes chez les circoncis[58], [59], [60], [61].
- chez les circoncis à l'âge adulte, seuls en position de comparer, une méta-analyse[62] a montré que, la circoncision, bien qu'effectuée pour motifs médicaux, ne satisfait qu'un tiers des sujets, un tiers sont indifférents, le dernier tiers étant insatisfaits. Ces chiffres confirment que, comme toutes les mutilations, la circoncision devrait être une chirurgie de dernier recours.

Les inconvénients pour les femmes

            Il est connu depuis l'antiquité que le prépuce contribue au plaisir féminin :

"La femme qui s'est livrée à l'amour avec un incirconcis peut difficilement se séparer de lui."[63]

            Warren et Bigelow ont signalé la sécheresse vaginale comme conséquence de la circoncision[64] et six enquêtes ont confirmé cette observation empirique. Les deux premières portent l'une[65] sur 139 femmes, l'autre[66] sur 35 femmes ayant eu des rapports avec des intacts et des circoncis. Portant sur un grand nombre de sujets : 5 550, et leurs épouses, celle de Frisch[67] est particulièrement crédible. Cortés-Gonzales rapporte une importante augmentation de la sécheresse vaginale provoquée par la circoncision[68]. Bossio fait état d'une plus grande satisfaction avec les partenaires intacts[69]. La sixième[70] est intéressante parce qu'elle a été menée à long terme (hommes mariés avec la même épouse pendant plus de cinquante ans). Les résultats sont identiques : les intacts satisfont davantage leurs partenaires qui relèvent chez eux moins de conclusions prématurées de l'acte sexuel, ils leur apportent davantage d'orgasmes et moins d'irritations. Goldman confirme en suggérant que les circoncis divorcent davantage[71].

            Les deux premières études expliquent que le prépuce limite les frottements irritant le vagin, pour cinq raisons : (1) les entiers n'ont besoin que de trois minutes pour parvenir à l'orgasme et peuvent prolonger cette durée au besoin, (2) ils recherchent les sensations fines procurées par l'exquise sensibilité érogène et de toucher fin du prépuce (celle du gland est purement érogène) par des mouvements d'amplitude modérée, dans un acte moins gymnastique, plus lent, doux et tendre (le bang-bang de Jack Nicholson ne peut être comparé à la douceur aérienne des scènes d'amour de Michelangelo Antonioni), (3) n'étant plus une muqueuse, le gland du circoncis, devenu une peau calleuse, dix fois plus épaisse[72], a perdu sa délicatesse et son moelleux, (4) le prépuce coulisse sur la hampe si bien que les frictions contre le vagin sont réduites, (5) par sa mobilité et ses replis, il joue un rôle semblable à celui des segments d'un piston et limite l'évacuation des sécrétions vaginales par la couronne du gland. La plus grande sensibilité des intacts est donc contrebalancée par une meilleure lubrification, ce qui est particulièrement apprécié par nos compagnes âgées.

            A l'inverse, Hammond[73] signale chez les circoncis: "une extraordinaire stimulation nécessaire à l'orgasme". Pour compenser leur perte de sensibilité, ils ont besoin d'une grande amplitude de mouvement qui, par massage profond du gland, leur permet une simulation suffisante d'un organe devenu relativement insensible. Mais cela frotte rudement la muqueuse vaginale. Selon l'étude de Frisch, leurs partenaires ont d'une part des difficultés plus fréquentes pour parvenir à l'orgasme, d'autre part, quatre fois plus souvent (12% versus 3%) des douleurs dans les rapports (dyspareunie). Le comble est atteint avec les monstrueuses pratiques de l'excision et du "dry sex". En supprimant la lubrification naturelle, elles raccourcissent la durée de leurs laborieux efforts. C'est au prix d'irriter le vagin et même, très souvent, de douleur pour la femme mais il arrive que certains de ces messieurs résistent lorsque leur partenaire excisée veut utiliser un lubrifiant pour la diminuer[74]. Enfin, il est très probable que l'obésité forcée imposée aux femmes dans certaines cultures africaines est une conséquence de la circoncision ; un ventre adipeux exerce davantage de pression sur un pénis désensibilisé. En conséquence, comme confirmé par les rapports 2004 et 2006 d'ONUSIDA qui ont révélé la contamination de 13 femmes pour 10 hommes en Afrique, la circoncision aggrave la transmissibilité du SIDA aux femmes. En Afrique subsaharienne, les femmes représentent 59% des contaminés et 75% des séropositifs de 15 à 24 ans. Une étude[75] a montré que le risque de contracter l'épidémie est de 55% plus élevé pour les compagnes de circoncis séropositifs dans les deux années suivant la circoncision de leur partenaire (cette dernière, inutile, est effectuée pour que ces derniers ne soient pas "discriminés" !). Si le risque est diminué de 50% à 60% pour les hommes mais augmenté d'autant pour les femmes, alors les éventuels fœtus, non-inclus dans la statistique, devraient faire la décision contre la circoncision.

            L'intégrité préputiale offre un autre avantage lors du coït : en se déroulant graduellement, le prépuce non rétracté facilite l'intromission[76], [77], [78].

            La nature a prévu l'amour muqueuse contre muqueuse (certains y voient une promesse d'échanges subtils) et non peau contre muqueuse : ce n'est pas un exercice de gymnastique ou de massage mais une démonstration de tendresse.


Conclusion

            Le concept de lèvre et son extension au prépuce ne figurent pas dans les manuels de médecine. La raison en est simple : comme la sexualité hypocritement dite infantile, l'organe de la jouissance féminine de l'homme est tabou ; derrière des motifs le plus souvent culturels ou religieux (notamment le fantasme de renforcer la virilité ou la féminité), et parfois médicaux mais controversés, la grande raison des mutilations sexuelles est d'interdire l'autosexualité[79] aux enfants.

            Mais confirmée par l'enquête de Sorrells, la découverte de Taylor que le prépuce est une zone érogène majeure opère un décentrement de notre vision de la sexualité masculine. Le phallus perd son privilège d'organe unique au bénéfice de l'enveloppe du gland qui acquiert le statut d'organe sexuel associé. La circoncision est une mutilation qui méconnait la fonction biologique et sexologique du fourreau du gland. Appauvrissant la vie sexuelle, elle se perpétue à cause de l'ignorance de ceux qui, croyant bien faire, n'ont pas la moindre idée du handicap qu’ils imposent à leurs enfants. Parmi ces derniers, certains ont réussi, patiemment (il faut au minimum trois ans), à restaurer non leur prépuce et sa délicieuse sensibilité érogène mais – cette fois-ci oui – un repli de peau qui permet le retour du gland à son état naturel. Des couples à la vie sexuelle brisée ont ainsi pu se reformer, apportant une démonstration incontournable que le prépuce est un organe essentiel aux deux sexes.

            Les mutilations sexuelles sont irréversibles, elles nuisent d'abord aux enfants, mais aussi aux adolescents, aux couples momentanément séparés, divorcés ou à besoins sexuels différents, aux célibataires et aux veufs, soit à toute la population. Leur éradication doit aller de pair avec la promotion du droit au plaisir qui suppose l'abandon de la répression et du mépris de l'autosexualité. La démonstration que le prépuce est un organe sexuel précieux ruine le mythe de la circoncision cosmétique et exige l'application stricte de la bioéthique élémentaire qui interdit les mutilations électives[80], [81], [82]. La médecine ne peut pratiquer ces dernières sans apporter la caution de la science à des rituels primitifs doublement traumatisants : ils provoquent une séparation précoce d'avec la mère, ils répriment la sexualité infantile. Quant aux demandes de circoncision à l'âge adulte, leur acceptation créerait un nouveau monstre conceptuel : l' "autopunition sexuelle médicalement assistée" !


Corollaire

            La médecine ne peut désigner la toute première forme de la sexualité humaine par un concept dépréciatif et culpabilisant sans affecter plus ou moins gravement la psyché de la population. L'existence même des organes du pur plaisir interdit de qualifier ce dernier de perversion. La psychanalyse enseigne que c'est précisément la répression de la sexualité infantile qui est à l'origine des perversions et autres maladies mentales. Le mot "mas……..n" doit tomber en désuétude. Un terme scientifique, est nécessaire. Usité par le docteur Paul Denis (ex-président de la Société psychanalytique de Paris), autosexualité[83] semble le plus simple et neutre.


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