- Paris, France. Douce, très douce
Irma, et inoubliable soirée du 12 novembre 2012 à l'Olympia. Lorsqu'Irma a commencé son concert en arpentant lentement la scène, le
ton était donné pour annoncer la journée du lendemain : "Journée de la
douceur". Elle fut d'autant plus douce que plus violentée par des ingénieurs
du son incapables de contenir leur compulsion de domination, ou, si vous
préférez, leur addiction aux décibels, lamentable épidémie de violence dont j'ai
déjà parlé (http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4563054711802563010#editor/target=post;postID=8359646570623333009). Comme lors de mes précédentes sorties de cette rentrée, à
l'exception de celle de Katie Melua au Palais des congrès – et encore tout
juste parfois – j'ai été forcé, à un moment, de me boucher les oreilles. Irma
aime et nous a fait aimer le tam-tam des campagnes de son pays mais pour le vacarme
de ces messieurs qui faisait lamentablement trépider le mur contre lequel je
m'appuyais, pas question ! Et, comme la haine, selon sa belle phrase qui
restera gravée dans les mémoires, c'est la poubelle !
Bravo donc à celle qui a su, in fine
seulement malheureusement, échapper à ces messieurs. En descendant chanter plusieurs
chansons au milieu du public qu'elle a ainsi gentiment convié "dans (sa)
chambre" en le faisant asseoir autour d'elle, elle a tout simplement
"occupé" l'Olympia. Ce furent des instants de grâce, d'éternelle
jeunesse. Merci Irma. Merci aussi à ton
sympathique bassiste avec qui j'ai pu échanger quelques mots, à condition que
lui et le batteur aillent sermonner ceux de la sono (en leur hurlant dans les
oreilles s'ils sont devenus sourds) pour qu'ils réduisent de moitié au moins le
volume.
Honneur à toi surtout parce que ces moments
mystiques ne resteront pas teintés de l'inévitable ambigüité du show business.
Tu as en effet donné ton accord de principe (le temps manquait pour te présenter
la Global alliance against FGM - http://www.global-alliance-fgm.org/) pour faire un concert contre les mutilations
sexuelles à Genève. Car la haine, dans toutes les cultures – et l'occidentale
ne fait pas exception – ça commence par la violence, physique et verbale,
contre le plaisir. Beaucoup, abusés depuis des millénaires par traditions et
religions, en font encore profession. Mais, comme nombre de tes compagnes camerounaises
l'expérimentent dans leur chair au clitoris coupé, lorsque leurs seins ne sont
pas lamentablement "repassés" au fer brûlant, "yes, you know!"
L.
A toi de jouer maintenant car, toi au moins, avec nous tous ensemble, "yes,
you can." Jetons la violence, pas les organes sexuels !
Mais, s'il te plaît, ne t'en tiens pas
là. Pourrais-tu placer le bandeau ci-dessous au sommet de la couverture de ton
prochain CD. Tu seras ainsi la première de tous les artistes qui voudront bien
t'imiter.
20 cts DE CE CD IRONT CONTRE LES MUTILATIONS SEXUELLES
PS : le bandeau et l'image devraient tenir sur une même ligne et avec la même hauteur (je n'ai pas pu faire mieux).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire